C’est en 2008 qu’apparaît la marque KTK. Elle se fait très vite remarquer avec son design atypique sur les terrains de pétanque. L’image va se développer avec l’essor du jeune et médiatique Dylan Rocher, longtemps sponsorisé par cette marque qui s’est fait une place reconnue sur le marché de la boule de pétanque. Par la suite, Henri Lacroix aussi aura sa propre boule KTK. Quel est la place des boules KTK : retour sur les origines et focus sur les boules actuelles, dont le clap de fin interviendra malheureusement en 2020.
Création de KTK
Un mauvais départ avec des boules cassées
La marque KTK nait en 2008, à l’initiative de Monsieur Vartan Barberian, en son temps à la création de VMS Pétanque. Le nouvel entrant fait fabriquer les boules d’une part, et dispose d’une machine pour réaliser les stries sur les boules. L’entrée en matière est tonitruante avec de grands joueurs sponsorisés, mais les premiers mois accouchent de quelques couacs sur la fiabilité des boules. Plusieurs modèles inox sont soumis à des casses trop fréquentes, affaire légèrement exagérée, mais tout du moins réelle. Ces casses seraient, dit-on, la faute au fabricant thaïlandais dont la marque va se séparer pour se rapprocher du fabricant français MS Pétanque, moment où les malfaçons ont cessé au grand bonheur des joueurs. La marque dispose de son site avec boutique en ligne. Depuis 2016, elle dispose d’un nouveau logo !
Les champions qui jouent en KTK
Parmi les champions jouant en boule KTK, l’emblème n’est autre que le champion qui a donné son nom à la première boule très haut de gamme de la société, Dylan Rocher (mais attention, Dylan Rocher n’est plus sous contrat avec KTK mais avec Obut depuis 2018). Il faut compter de grands noms tels que l’italien Diego Rizzi ou le riton national Henri Lacroix, tous champions du monde de pétanque, qui eux aussi, ont été sous contrat avec KTK.
Les modèles d’origines de boules KTK
Le modèle mis en avant par la marque fut sans nul doute la KTK Dylan Rocher, mais les autres modèles, vendus moins cher, ont connu un certain succès. Vous avez les modèles Aventure, Orezza et Grand Soleil, toutes disponibles dans une version inox ou acier carbone. La boule Aventure affiche le logo KTK de manière sobre, la boule Orezza dispose d’un logo plus élaboré et plus reconnaissable, tandis que la Grand Soleil arbore un logo imposant et très atypique.
Comparatif de ces boules avec toutes les boules de pétanque ici.
La boule KTK Aventure
Il s’agit en réalité du modèle le plus vendu par KTK, les joueurs se montrant finalement frileux vis-à-vis des stries originales et « imposantes ».
L’Aventure Carbone était au départ une très tendre, évaluée proche des 110 kg/mm2 lors de « l’époque thaïlandaise » puis une tendre plus proche des 115 kg/mm2 ensuite. À noter qu’en 2016, lors de la réalisation de fabrication dans le 06 (voir paragraphe consacré à l’avenir de KTK), les carbones fabriquées sont devenues blanches et non plus noires comme au début. À noter également que sans ce traitement noir, les boules Aventure Carbone conservent exactement les mêmes caractéristiques.
L’Aventure Inox est légèrement plus dure que sa sœur en acier carbone, avec une dureté évaluée aux alentours de 120 kg/mm2. Ce modèle se révèle moins performant. Il s’agit ici d’une demi-tendre.
La boule KTK Orezza
La différence est très minime par rapport à l’Aventure. L’Orezza se caractérise surtout par son design gravé profondément.
La boule KTK Grand Soleil
Là aussi, la différence se situe par cet imposant design d’un grand soleil avec une quinzaine de bras. Boule assez peu intéressante au point, malgré ce design qui, d’une part peut éventuellement accrocher le sable et permettre de s’arrêter plus vite, d’autre part peut atténuer l’onde de choc lorsque la boule atteint le sol. Le rapport qualité prix n’est pas au rendez-vous, sauf si vous tombez amoureux de ce design que vous ne trouverez nulle part ailleurs.
La boule Dylan Rocher DR by KTK
D.R. sont bien évidemment les initiales de Dylan Rocher, la première tête d’affiche de la marque.
Cette boule est une demi-tendre évaluée à 125 kg/mm2 de dureté. Il s’agit d’une boule en acier inoxydable bien équilibrée, et presque toute lisse, le logo se voulant cette fois très discret. Elle faisait partie des inox ne glissant pas outre mesure dans la main.
Cette boule se voulait haut de gamme, mais force est de constater que la performance du matériel n’était pas toujours au niveau du prix élevé. Cela explique en grande partie la nécessité de créer la nouvelle boule ci-dessous.
2017, année de la boule KNTAK Chrome
Il s’agit de « la boule Henri Lacroix », blanche d’un blanc étincelant et dont l’aspect est annoncé neuf pendant une très longue période d’utilisation.
La KTK KNTAK est une boule en acier carbone qui bénéficie du même principe qu’Obut appelle la Dureté+, c’est à dire une boule tendre, avec un fin revêtement chrome de surface plus dure. Le rebond semble bon et la boule très bien équilibrée.
Le prix est cette fois plus abordable.
Nous nous interrogions à raison sur l’avenir de la marque KTK
L’histoire de la marque est pour le moins chaotique. Lors du lancement, les boules fabriquées en Thaïlande ont déçues et la rumeur des casses inévitables s’est propagée. Pour contrer cela, les boules ont été fabriquées par MS Pétanque qui a apporté la fiabilité. Dès 2014, MS assure même la réalisation des gravures, des stries puisque la machine de KTK est tenue à l’écart et à l’arrêt.
D’autres problèmes ont alors plombé les années 2015 et 2016, avec des distributeurs exclusifs sans stock et un site Internet qui ne proposait qu’un choix ridicule à ses clients potentiels. Début 2016, absolument aucune boule n’était disponible sur leur site, mais un communiqué faisait son apparition signalant la reformation d’un stock complet pour fin mars de la même année. Et le pari sera tenu.
2016 marque le déménagement à Monaco, la marque KTK et ses boules devenant un élément parmi d’autres pour la société LaiLaiLai, spécialisé dans l’évènementiel. Mais malheureusement, les ruptures de stocks sont encore bien trop nombreuses pour satisfaire les pétanqueurs français. Et ce, malgré la relance de leur machine dans une entreprise des Alpes-Maritimes.
En janvier 2017, la FFPJP annonçait lors de son congrès à Caen la récupération par voix d’huissier de la somme due au titre d’un partenariat avec la SAOS Promo Pétanque de la fédération non honoré.
Et pourtant, en avril 2017, la marque lance une nouvelle boule, la KNTAK, qui va remporter la Marseillaise dans les mains de Lacroix et la troisième étape des Masters entre les mains d’un Rocher au sommet de son art, en attendant d’autres victoires.
Clap de fin : KTK mets fin à la fabrication de ses boules en mars 2020
En janvier 2018, nous nous posions véritablement la question de l’avenir de cette marque très appréciée. « L’avenir de KTK semble assez flou du point de vue du pétanqueur lambda sur les terrains. On peut imaginer que l’évènement va être de plus en plus la priorité de la société, que le sponsoring de champions fait partie de cette stratégie qui va au-delà de la seule pétanque, et que la vente de boule se concentrera peut-être sur un, voire deux modèles de boules uniquement. »
Finalement, en mars 2020, la marque mettait fin à la fabrication de ses boules de pétanque.
Les autres vendeurs de boules de compétitions
Voici une liste de marchands de boules de pétanque de compétition, dont nous parlons sur notre site consacré à la petite boule.
- Obut (dont Ton’R, Boule Noire et Okaro)
- MS Pétanque
- Toro Petank
- Boulenciel
- Unibloc
- Futura
- Decathlon Geologic
- Franc Boule FBT
- La Boule Bleue
- Pi Dn
- ODK
- ABS
- La boule blanche
Et les regrettés Intégrale, JB, LT, Couloubrier.